Depuis plusieurs années, WordPress domine le paysage des CMS. Comme nous avons néanmoins pu le découvrir au sein de notre précédent article WordPress, le tremblement de terre qui pourrait prochainement secouer la planète web, le succès de ce dernier est entaché par des failles de sécurité de plus en plus fréquentes et graves. Or l’émergence de nouvelles technologies et l’évolution des besoins des utilisateurs ont donné naissance à une multitude d’alternatives souvent méconnues. Mais comment s’y retrouver parmi cette offre pléthorique ? Dans cet article, nous allons vous aider à y voir plus clair en vous présentant les principaux critères de choix et en passant en revue les solutions les plus populaires. Il est temps désormais d’explorer ces options et de sortir des sentiers battus.

Comment évaluer les critères de choix d’une alternative à WordPress ?

Quatre piliers sur lesquels s’appuyer pour choisir une alternative à WordPress : budget, délais, compétences, personnalisation

La complexité et le niveau de personnalisation souhaités sont les premiers facteurs à considérer pour choisir une alternative à WordPress.

La complexité d’un projet web se mesure à l’aune de ses fonctionnalités. Pour l’évaluer et choisir la solution la plus adaptée, il est essentiel de considérer un ensemble de fonctionnalités clés. Parmi celles-ci, on retrouve le besoin de collaboration entre plusieurs utilisateurs, la gestion fine des accès, l’autonomie en matière d’hébergement, une dimension internationale. La présence ou l’absence de ces fonctionnalités, ainsi que leur degré de sophistication, influeront directement sur le choix technologique à adopter.

Le choix d’une alternative à WordPress nécessite une évaluation rigoureuse des compétences techniques disponibles.

En effet, selon votre maîtrise du développement ou en fonction des compétences dont vous disposez, vous opterez pour une solution plus ou moins complexe à mettre en œuvre. La professionnalisation du web exige aujourd’hui des compétences diversifiées, qui rendent difficile la gestion d’un projet web professionnel par une seule personne.

Les délais sont un facteur clé dans le choix d’une alternative à WordPress.

Pour garantir le respect des délais du projet, il est indispensable de choisir une solution dont le temps de personnalisation est en adéquation avec le planning établi. Plus une solution offre de possibilités de personnalisation, plus elle requiert un investissement en temps pour sa prise en main et sa configuration.

Le budget est généralement le premier critère de sélection lors du choix d’une alternative à WordPress.

Pourtant, le budget est le corollaire des trois points précédents. Et c’est seulement après avoir clarifié les attentes du projet en termes de personnalisation, de délais, de compétences disponibles ou non, que vous pourrez vous orienter vers la définition d’un budget et enfin choisir une solution.

Les dix CMS les plus populaires en 2024 : le classement W3Techs.

Pour établir le panorama que vous trouverez en deuxième partie de cet article, nous avons choisi d’écarter les solutions intégrées à des suites logicielles telles que HubSpot, Bitrix ou Odoo. Bien que ces suites offrent une certaine intégration avec d’autres outils de gestion, leur cœur de métier ne réside pas dans la gestion de contenu, mais plutôt dans une offre globale de services. Nous avons également exclu les offres de grands acteurs comme Google, GoDaddy ou Ionos, qui mettent davantage en avant des produits qui ne sont ni centrés sur la gestion de contenu ni sur l’édition de sites web, ce qui limite considérablement leurs fonctionnalités dans ce domaine.

Voici la liste des 10 logiciels les plus utilisés après WordPress selon le classement W3Techs :

  1. Shopify,
  2. Wix,
  3. Squarespace,
  4. Joomla,
  5. Drupal,
  6. Adobe systems (Magento),
  7. Webflow,
  8. Prestashop,
  9. Google systems
  10. Bitrix.

Plus de la moitié de ce top 10 est donc constituée de solutions SaaS principalement destinées aux indépendants, associations, TPE et PME (Wix, Webflow, Squarespace, Shopify, Google Sites). Deux CMS traditionnels (Joomla et Drupal) côtoient trois solutions e-commerce (Shopify, Magento, PrestaShop). Ce haut du classement reflète bien les besoins des petites structures, mais il souligne également l’absence d’alternatives à WordPress pour des projets plus ambitieux, souvent moins connues du grand public.

Tour d’horizon des alternatives à WordPress : des sites builders aux DXP en passant par les CMS headless.

Les websites builders sont-ils les premiers concurrents de WordPress ?

Website builder, site builder, page builder… Une terminologie floue pour des outils similaires.

Ces trois termes, souvent employés de manière interchangeable, désignent des outils qui permettent à des utilisateurs non experts en informatique de créer et de gérer des sites web. Leur point commun réside dans l’objectif de simplifier la conception web en proposant des interfaces intuitives et des fonctionnalités pré-construites.

Les premières solutions de ce type sont apparues au début des années 90 sous forme de logiciels traditionnels comme Macromedia Dreamweaver et Microsoft Frontpage. Deux madeleines de Proust pour les webmasters d’alors. Ces outils off-line, bien qu’ayant facilité l’accès au développement web, produisaient souvent un code de qualité médiocre. Progressivement délaissés au profit des systèmes de gestion de contenu (CMS) open source, les site builders connaissent un renouveau au début des années 2020, cette fois-ci en mode SaaS (Software as a Service).

Les solutions les plus connues sont Wix et Shopify. Mais il ne faut pas oublier les extensions comme Elementor, qui, bien qu’intégrées à WordPress, offrent des fonctionnalités typiques des site builders. Ces outils ont largement contribué à populariser les concepts de low-code et no-code, bien avant que ces termes ne soient à la mode.

Sites builders vs WordPress : faciles à prendre en main, limités en envergure.

Ces solutions se distinguent par une courbe d’apprentissage très rapide. Elles rendent la création de sites web accessible à tous, même sans compétences en programmation. C’est pourquoi, à l’instar de WordPress, elles sont désormais enseignées dans de nombreuses écoles de commerce et de management.

De plus, elles offrent une solution tout-en-un : design, paramétrage, mise en ligne et hébergement sont centralisés dans un seul et même logiciel accessible en ligne. Néanmoins, leur utilisation reste généralement limitée aux projets de petite envergure, aux sites de taille modeste et aux petites entreprises. Elles peuvent cependant être envisagées pour des organisations plus importantes dans le cadre de projets pilotes ou de communication interne.

L’opacité autour du lieu d’hébergement des données et le non-respect fréquent du RGPD par les services cloud anglo-saxons, même les plus populaires… constituent un véritable défi pour la protection des données personnelles. Il est donc crucial de se renseigner attentivement avant de choisir son site builder.

Parmi les principaux sites builders.

Webflow, Wix, Jimdo, Bubble et Adalo.

Pourquoi devriez-vous choisir un site builder ?

Vous devriez choisir un site builder pour trois raisons. Votre budget est très contraint voire inexistant. Vous ne disposez pas de compétences techniques. Et surtout, les contenus de votre projet de site vitrine sont sommaires et n’exigent pas de modifications régulières.

Les CMS traditionnels : les monolithes font de la résistance.

L’essor des CMS : un aperçu de leur histoire et de leur impact

CMS est l’acronyme de « Content Management System », qui signifie en français « Système de Gestion de Contenu ». L’essor des CMS et plus particulièrement des CMS open source, est étroitement lié à celui de la stack LAMP (Linux, Apache, MySQL, PHP), une combinaison de technologies très populaire jusqu’au milieu des années 2010. L’association de cette pile technologique avec la prise en charge de CSS par les navigateurs, a permis de mettre en œuvre le principe de séparation entre le contenu d’un site web et sa présentation graphique, facilitant ainsi la création et la maintenance de sites dynamiques.

Nés au tournant du siècle, des CMS comme Typo3, eZ Publish, et Concrete5 sans oublier notre champion national SPIP ont rapidement gagné en popularité. Drupal, initialement conçu comme un forum, et WordPress, à l’origine un moteur de blog, ont ensuite rejoint cette famille en constante expansion. Aujourd’hui, on compte des dizaines de CMS, chacun offrant des fonctionnalités et des niveaux de complexité variés.

L’objectif commun de tous ces logiciels est de rendre la création et la gestion de sites web accessibles à un large public, y compris aux personnes ne disposant pas de compétences techniques approfondies. Au fil des années, les CMS ont évolué, passant du statut de simples outils de gestion de contenu à celui de véritables plateformes de développement. Certains, comme eZ Publish et Drupal, ont d’ailleurs donné naissance à des frameworks de développement complets, qui permettent désormais de créer des systèmes d’information sur mesure.

« Les développeurs détestent avoir à créer et éditer du texte, les créateurs de contenu détestent devoir passer par les développeurs pour apporter des modifications simples« .
Scott Moss CEO de Tipe.

L’architecture monolithique : le talon d’Achille des CMS traditionnels ?

Dans la plupart des cas, les CMS proposent des back-office faciles et rapides à prendre en main. À cela s’ajoute, plus ou moins de fonctionnalités qui vont faciliter la modélisation et la création de contenu, l’organisation des référentiels de contenu, la gestion des utilisateurs voire l’amélioration des flux de travail et de collaboration.

Le désintérêt croissant pour les CMS open-source traditionnels s’explique en grande partie par leur architecture monolithique. En effet, ces systèmes intègrent trois couches étroitement liées : la gestion des utilisateurs, la base de données et l’interface utilisateur (front-end). Cette structure rigide limite considérablement leur flexibilité, notamment dans des contextes omnicanal où les besoins en termes de personnalisation et d’intégration sont de plus en plus importants.

Comme nous pourrons le voir ci-après, Drupal a joué un rôle important et précurseur en introduisant le concept de CMS headless, un prisme nouveau qui offre une plus grande flexibilité dans la gestion des contenus et un sursis aux CMS traditionnels.

Par ailleurs, la stack LAMP, sur laquelle reposent de nombreux CMS, ne suscite plus le même engouement chez les développeurs. Les nouvelles générations sont davantage séduites par des technologies plus modernes et d’une certaine façon plus adaptées aux architectures cloud.

Parmi les principaux autres CMS traditionnels.

Drupal, Joomla, Typo3, Spip, DotNetNuke (DNN).

Pourquoi devriez-vous choisir un CMS traditionnel ?

Vous devriez vous orienter vers un CMS traditionnel si vous souhaitez gérer votre site web au sein d’une petite équipe et que vous envisagez de diffuser des contenus régulièrement. Vous ne disposez pas de compétences techniques avancées.

Architecture découplée et CMS headless : le contenu libéré

Découplage, le nouveau visage des CMS modernes.

Comme nous l’avons vu précédemment, Drupal a indéniablement été le pionnier dans la popularisation du concept d’architecture découplée et ce, dès le début des années 2010. Ce nouveau prisme technologique propose de séparer techniquement les trois couches jadis réunies au sein des CMS traditionnels :

  • Le front-end : l’interface utilisateur directement accessible par les visiteurs (écrans, pages web) ;
  • L’API : l’interface de programmation qui sert de pont entre les différents composants du système ;
  • Le back-end : la partie serveur qui gère le stockage des données (base de données) et les fonctionnalités administratives (back-office).

Initialement conçus pour des architectures monolithiques, Drupal et WordPress permettent désormais, grâce à leurs dernières versions et à leurs API étendues, d’adopter une architecture découplée.

Architecture découplée et CMS headless : gagner en flexibilité, mais au prix d’une complexité accrue.

Grâce à la modularité de l’architecture découplée, les développeurs ont tout loisir de créer des interfaces utilisateur plus riches et plus personnalisées. De plus, la possibilité d’exposer les données via une API permet de les exploiter au sein d’une multitude de canaux (sites web, applications mobiles, systèmes d’information, voire objets connectés). Le front-end profite de performances accrues grâce à l’emploi par exemple de frameworks JavaScript de dernière génération. Chaque composant peut enfin être mis à jour indépendamment, ce qui facilite la maintenance et les développements futurs.

L’adoption d’une architecture découplée implique une complexité accrue en termes de configuration, ce qui nécessite des compétences techniques plus pointues pour gérer chaque composant de manière indépendante. De plus, cette modularité engendre des coûts d’hébergement, d’infogérance et de maintenance supérieurs liés à la nécessaire gestion de plusieurs environnements distincts.

Qu’est-ce qu’un CMS Headless ?
Un CMS headless est un système de gestion de contenu dont l’architecture est découplée qui se concentre exclusivement sur le back-end et l’API, sans fournir d’interface utilisateur prédéfinie (le front-end). Ce dernier doit donc être élaborée sur-mesure.

Parmi les principaux headless CMS.

Gatsby, Strapi, Contenful, Contentstack, Sanity.

Pourquoi devriez-vous choisir un CMS headless ?

Si vous disposez d’une petite équipe et que vous recherchez une grande flexibilité pour créer des expériences utilisateur uniques, un CMS headless est la solution idéale. Vous pourrez personnaliser entièrement l’interface en utilisant les technologies les plus récentes et tirer parti des compétences de votre équipe pour développer des fonctionnalités sur-mesure.

JAMstack et générateurs de sites statiques : la performance avant tout !

JAMstack : le retour aux sources du web statique.

Alors que les CMS classiques génèrent les pages web à la volée pour chaque requête, la JAMstack opte pour une approche statique. Les pages sont construites lors de chaque processus de build, puis déployées sur un serveur ou un CDN. Cette architecture, basée sur JavaScript, des API et du HTML, offre une solution plus simple et performante car elle réduit considérablement la complexité liée à la gestion de bases de données volumineuses et d’interfaces d’administration élaborées. C’est un véritable retour aux sources du web, avec une architecture découplée qui privilégie la simplicité et la performance.

Avantages et inconvénients d’une approche statique.

Les sites statiques, servis directement par un serveur web sans nécessiter de base de données ni de traitement côté serveur, offrent des temps de chargement très rapides et par extension, une meilleure expérience utilisateur et un référencement naturel optimisé. Leur architecture simplifiée les rend également moins vulnérables aux attaques courantes comme les injections SQL ou XSS. De plus, hébergement, maintenance et infogérance sont généralement moins coûteux.

Les sites web requérant des mises à jour instantanées ou des fonctionnalités très évoluées peuvent par contre s’avérer plus complexes à gérer avec cette approche statique. De surcroît, pour exploiter pleinement les avantages de la JAMstack, il est indispensable de maîtriser des outils et des concepts tels que l’intégration et le développement continus, les API et les frameworks JavaScript.

À la différence des CMS traditionnels, les générateurs de sites statiques offrent beaucoup moins de fonctionnalités prêtes à l’emploi. Le développement de fonctionnalités personnalisées est donc indispensable. Par ailleurs, l’écosystème des outils de la JAMstack évolue encore de nos jours, ce qui exige une adaptation régulière aux nouvelles versions et aux nouvelles pratiques.

Parmi les principaux générateurs de sites statiques.

Gatsby, Hugo.

Pourquoi devriez-vous choisir un générateur de site statique ?

Les générateurs de sites statiques sont une excellente option pour ceux qui recherchent un site web vitrine très performant, sécurisé et facile à maintenir par une équipe technique (mise-à-jour incluses).

Quels CMS et plateformes ecommerce face à WordPress ?

La convergence des CMS et des solutions e-commerce.

La distinction entre CMS traditionnels et solutions e-commerce tend à s’estomper aujourd’hui. Les solutions ecommerce, fortement inspirées des CMS, ont en effet emprunté de nombreuses fonctionnalités à ces derniers auxquelles elles ajoutent un panel plus ou moins large de fonctions marchandes. Des plateformes comme Magento et Prestashop ont largement contribué à structurer ce marché. Par la suite, des extensions dédiées à l’ecommerce, telles que WooCommerce pour WordPress, ont renforcé cette convergence. Les parallèles sont de plus en plus nombreux entre le marché des solutions ecommerce et celui de la gestion de contenus. Tout comme les site builders ont remis en question l’hégémonie de WordPress, Shopify tente de mettre à mal celle de WooCommerce, ce qui illustre d’une certaine manière la convergence des modèles économiques dans ces deux domaines.

Les défis communs des CMS et des plateformes e-commerce.

Au-delà des fonctionnalités e-commerce plus ou moins étendues qu’offrent ces CMS et les plateformes marchandes, selon qu’ils soient traditionnels ou en mode SaaS, on retrouve les mêmes forces et faiblesses que celles qui opposent les CMS traditionnels aux site builders.

Parmi les principaux CMS et plateformes ecommerce.

Magento (Adobe commerce), Prestashop, Shopify, Drupal commerce, Cafe24, BigCommerce, Salesforce commerce cloud.

Pourquoi devriez-vous choisir un CMS ecommerce ?

Le CMS ecommerce est évidemment indispensable à toutes les organisations qui souhaitent vendre en ligne. Shopify est une solution clé en main idéale pour les débutants ou les petites entreprises qui souhaitent se lancer rapidement. Pour les organisations qui ont des exigences plus spécifiques ou qui souhaitent un haut niveau de personnalisation, PrestaShop et Magento (Adobe commerce) offrent davantage de flexibilités, mais nécessitent en contrepartie des compétences techniques et des ressources bien supérieures. Au-delà, il faudra alors s’orienter vers une plateforme ecommerce comme BigCommerce, ou Salesforce commerce cloud.

DXP : la gestion d’expériences personnalisées et omnicanales, un avantage inatteignable avec WordPress.

DXP : décryptage d’un concept qui révolutionne le monde de la gestion de contenus.

Selon Gartner, il s’agit d’“un composant technologique intégré et cohérent, conçu pour faciliter la composition, la gestion et l’optimisation d’expériences digitales contextualisées à l’échelle de parcours clients multiexpérientiels”.

Les DXP (Digital Experience Platform) ou plateforme d’expérience digitale, sont des suites d’outils conçues pour créer des expériences digitales personnalisées et optimisées. Au-delà de la gestion de contenus et de l’e-commerce, elle offre des fonctionnalités avancées de personnalisation, de segmentation et d’analyse de données. En collectant et en analysant les comportements des utilisateurs sur tous les canaux (web, mobile, objets connectés, etc.), les DXP permettent de créer des expériences hyper-personnalisées et d’optimiser les parcours clients. En collectant et en exploitant les données comportementales des utilisateurs, les DXP permettent aux organisations de mieux comprendre leurs utilisateurs et clients et d’adapter leurs offres en temps réel.

76% des consommateurs s’attendent à ce que les entreprises ne se concentrent plus uniquement sur le prix et le produit mais qu’elles comprennent les besoins et anticipent les attentes.
Source : Progress and Pulse QA.

DXP : un puissant levier de modernisation toutefois réservé aux organisations les plus engagées en matière de transformation digitale.

Les avantages offerts par les DXP sont nombreux. Elles permettent de gérer un contenu unique et personnalisé sur tous les points de contact, du web aux applications mobiles en passant par les magasins physiques.

En collectant et en analysant les données comportementales des utilisateurs, les DXP offrent la possibilité de mieux comprendre leurs besoins et de personnaliser l’expérience en temps réel.

L’IA de plus en plus intégrée offre des éclairages précieux sur les comportements des utilisateurs, permettant d’optimiser continuellement l’expérience client. L’apprentissage automatique permet de prédire les besoins des clients et de proposer des recommandations personnalisées.

Côté technique, l’architecture microservices des DXP offrent une grande évolutivité et permet des déploiements rapides de nouvelles fonctionnalités. Les services en charge apprécient également de profiter de back-office homogène qui facilitent la prise en main et la montée en compétences.

Si les DXP offrent des avantages considérables, leur mise en œuvre représente un investissement important en termes de compétences, de ressources et de temps.

Parmi les principales DXP.

Ibexa, Sitecore, Adobe Experience Manager, Bloomreach, BiZZ!

Pourquoi devriez-vous choisir une DXP ?

Les DXP sont idéales pour les organisations qui souhaitent placer l’expérience client au cœur de leur stratégie. Elles constituent une alternative convaincante pour celles qui ont déjà éprouvé les limites de WordPress (notamment en terme de sécurité) ou qui ont été déçues par l’assemblage de solutions multiples (best-of-breed), car elles offrent une plateforme “tout-en-un”, unifiée et agile. De plus, leur rapidité de déploiement en fait un choix judicieux pour les projets ambitieux mais aux délais serrés.

Architecture hybride et développement sur mesure : pour en finir définitivement avec WordPress.

Plus de 30% des sites en ligne dans le Monde ne sont pas basés sur l’un des CMS référencés par le W3tech.
Source : W3Tech – septembre 2024.

L’architecture hybride peut-elle faire oublier les limites de WordPress ?

Pour les organisations de tailles conséquentes dont les ambitions digitales sont alignées sur les ressources disponibles, le développement hybride répond au triple enjeu suivant : vitesse, flexibilité et évolutivité. Cette démarche consiste à mettre au point tout ou partie d’un système d’information qui combine les forces de plusieurs logiciels, tels que des CMS traditionnels, des headless CMS voire des DXP, avec des développements spécifiques. En théorie, cette approche permet de tirer parti des meilleures technologies du marché et de préserver les principales spécificités métiers de chaque organisation concernée.

Les atouts et défis de l’architecture hybride

L’architecture hybride offre la possibilité de créer des expériences utilisateur plus riches et plus performantes en combinant les avantages de différentes technologies, tout en répondant de manière plus précise aux besoins des métiers.

En s’appuyant sur des composants préexistants tels que les CMS, auxquels on ajoute par exemple des solutions DAM (Digital Asset Management) et PIM (Product Information Management), on accélère considérablement la phase de développement et on optimise les coûts. La réutilisation de ces composants facilite également les opérations de maintenance et de mise à jour, notamment dans le cadre d’une usine à sites où les déploiements sont homogènes.

Si l’architecture hybride offre en théorie une grande flexibilité, la réalité est un peu plus complexe. Néanmoins, elle reste plus évolutive qu’un système monolithique, car chaque composant peut évoluer de manière relativement indépendante, sans impacter l’ensemble du système.

Cette approche présente toutefois une complexité inhérente. La gestion d’un système hétérogène requiert des compétences techniques variées et une coordination étroite entre les différentes équipes techniques et métiers. Le succès d’un tel projet repose pour beaucoup sur la disponibilité de profils expérimentés. C’est un enjeu majeur qu’il ne faut pas négliger.

De plus, l’intégration de technologies diverses peut engendrer des problèmes de compatibilité, ce qui nécessite des tests rigoureux et une expertise technique solide. La maintenance d’un tel système est plus complexe et coûteuse en raison de la diversité des composants et de leurs interactions.

L’architecture hybride : le pari gagnant pour les projets d’envergure.

L’architecture hybride constitue un choix judicieux pour les projets complexes exigeant une grande personnalisation et une évolutivité à long terme. Elle offre un excellent équilibre entre flexibilité, coût et performance. Cependant, cette approche est réservée aux organisations ayant les moyens de mobiliser des compétences techniques diversifiées et d’assurer une coordination efficace entre les équipes, notamment celles ayant déjà identifié les limites de solutions comme WordPress.

Le paysage des solutions de gestion de contenu s’est considérablement étoffé ces dernières années, offrant une multitude d’options pour répondre aux besoins spécifiques de chaque projet. Si WordPress demeure un acteur incontournable, il est important de souligner la richesse et la diversité des alternatives disponibles.

Les site builders se positionnent comme des outils accessibles et intuitifs, idéals pour les petits projets et les utilisateurs sans compétences techniques. Les CMS traditionnels offrent une base solide pour des projets plus complexes, tandis que les CMS headless privilégient la flexibilité et la personnalisation. Les DXP vont encore plus loin en proposant des solutions complètes pour gérer l’expérience client omnicanal. Enfin, les architectures hybrides permettent de combiner les meilleurs aspects de différentes technologies pour créer des solutions sur mesure.

Le choix de la solution la plus adaptée dépendra de nombreux facteurs, tels que la taille du projet, le budget, les compétences techniques disponibles et les objectifs à atteindre. Il est donc essentiel d’évaluer attentivement les avantages et les inconvénients de chaque option avant de prendre une décision.

Sources :

Carl-Stéphan PARENT, “Quel CMS choisir pour créer son site web ?” in Ikomobi.com 20/06/22. [https://www.ikomobi.com/quel-cms-choisir-pour-creer-son-site-web].

Carl-Stéphan PARENT, “Quel CMS open source choisir pour créer son site web ?” in Ikomobi.com 20/06/22. [https://www.ikomobi.com/quel-cms-open-source-choisir-pour-creer-son-site-web].

Carl-Stéphan PARENT, “Headless CMS et Jamstack, une architecture de dernière génération pour créer son site web” in Ikomobi.com 23/06/22. [https://www.ikomobi.com/headless-cms-et-jamstack].

Carl-Stéphan PARENT, “Les DXP et plateformes d’expérience digitale” in Ikomobi.com 20/06/22. [https://www.ikomobi.com/les-DXP-et-plateformes-d-experience-digitale].

Kamil WISNIEWSKI, “Headless CMS vs Monolithic CMS – What You Need to Know” in Xfive (10/09/24). ****[https://www.xfive.co/blog/headless-vs-monolith-cms/].

“Usage statistics and market shares of content management systems” in W3tech.com [10/09/24] (10/09/24). [https://w3techs.com/technologies/overview/content_management].

“Website builder” in Wikipedia [dernière version du 05/04/24] (10/09/24). [https://en.wikipedia.org/wiki/Website_builder].

“Feuilles de style en cascade” in Wikipedia [dernière version du 24/07/24] (10/09/24). [https://fr.wikipedia.org/wiki/Feuilles_de_style_en_cascade].